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Feijoojoue
26 août 2006

2nd Festival Les dimanches de l'Impro à Belleville (juillet 06)

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La canicule sévissait sur Paris. Une très bonne raison pour trouver un peu de fraîcheur et beaucoup de musique à la Guillotine. Voici ce qu'en a dit un blog ami :

Dans les 20 mn qui précédaient son set, Dante Feijoo a fait quelques "gammes", donnant le sentiment de préparer son saxophone. Progressivement le public s’installe, le maître des lieux annonce le musicien, le set peut commencer.

Dante Feijoo entame un parcours musical, en 5 étapes, pour explorer divers registres de son instrument et nous entraîner dans son univers. Le son, très souvent granuleux, voire crépitant par moment, faisait immédiatement penser à des compositions électroacoustiques par la richesse des timbres et la variété des univers mentaux véhiculés; mais ici, tout est improvisé.

Puis, retirant l’embouchure de son instrument, il nous a montré l’étendue du spectre musical potentiel de l’instrument privé de son bec : même si cet exercice est devenu assez classique aujourd’hui, les sons produits par Dante Feijoo m’ont semblé tout à fait originaux. Il ne se contente pas d'explorer la matière sonore : son discours est cohérent de bout en bout, fluide et "logique".

Les surprises se succèdent lorsqu’il se met à souffler, le visage enfoui dans le pavillon. Puis retour à une configuration classique de l’instrument, peut-être pour une redécouverte de la spécificité des divers modes de jeu. Enfin, se recroquevillant sur son instrument, il s’est offert près d’une minute de silence avant de se relever. Période magique, applaudissements nourris.

A la fin de sa prestation, on peut parler tranquillement, simplement, avec cet artiste défricheur à la fois réservé et chaleureux. C’est l’un des plaisirs du lieu.

La musique improvisée d’aujourd’hui est un exercice de corde raide : on est privé de thème, de code musical repérable, d’usage standard de l’instrument ; il ne reste que le musicien, nu, avec son projet, son univers, dans lequel on ne peut entrer que si une certaine magie opère, sinon, l’attention dévisse.

Accepter ce risque, écouter simplement sans schéma pré-établi, avec une attitude a priori empathique, permet parfois, souvent, de réinventer l’écoute musicale.

Article complet sur Jazz A Paris

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